LES SAINTS GUÉRISSEURS
LES SAINTS GUÉRISSEURS
- Guérir par la prière -
Auteur : Houël de Chaulieu (Philippe)
Préface : Galimard Flavigny (Bertrand)
Genre : Santé, religion.
Etat : Neuf
Format : Un volume de 208 pages au format 148 x 210 mm.
Que l’on soit religieux, chrétien ou non, les saints font partie de notre vie. Ils sont partout, dans les villes et les villages...
Expédition en lettre suivie
Un certain nombre de saints ont, de longue date, la réputation de guérir les maladies pour lesquelles on les invoque. Beaucoup de gens, aujourd’hui encore, viennent les prier dans des sanctuaires qui leur sont consacrés, dans des églises qui conservent leur tombeau ou leurs reliques, devant les statues qui les représentent ; souvent ils font brûler un cierge en leur honneur. Un tel comportement n’est pas toujours du goût de chrétiens plus « puristes ». Si en effet, pendant très longtemps, l’Église a accueilli avec faveur la « démarche de chrétiens invoquant les saints guérisseurs », démarche dans laquelle elle voyait un acte de foi rappelant les foules se pressant autour du Christ, aujourd’hui elle se montre très soucieuse de ne pas laisser confondre foi et « superstition », acte spirituel et acte magique. Le clergé donc est partagé sur l’attitude à prendre vis à vis de ceux qui viennent près des saints guérisseurs. Certains prêtres se refusent par principe à sembler donner quelque crédit que ce soit à ce qui pourrait être compris comme de la magie. D’autres hésitent à refouler ces solliciteurs, très souvent d’humbles gens venus souvent de loin et chez qui il est très difficile à priori de trancher entre ce qui est inspiré par la foi et ce qui penche vers la superstition. Ne font-ils pas partie des gens à la foi simple, de ceux que le Christ a privilégiés dans son enseignement dans ses guérisons ? Ne faut-il prendre chacun comme il est ? Plutôt que de le rebuter, l’aider à faire un pas dans la foi ? C’est l’attitude adoptée par beaucoup de prêtres aujourd’hui.
On peut citer à cet égard l’exemple d’un curé rural de la Manche, dont l’église est dédiée à sainte Walburge, une abbesse bénédictine du VIIe siècle réputée, pour ses vertus de « guérisseur » reçoit beaucoup de gens venant invoquer cette dernière. Ce témoignage a été donné dans
un article de La Croix du 19 février 1980, sous la signature de Jean Pihan :
« ... Mon curé s’est fait peu à peu une pastorale. Il a commencé par remplacer la lecture du prologue de saint Jean (considéré souvent dans nos campagnes comme incantatoire et quelque peu magique) par la lecture de l’évangile du Centurion. Et il en fait un bref commentaire.
Puis il fait remarquer que c’est Dieu seul qui guérit et qui réconforte, mais qu’il veut bien recevoir nos pauvres prières par l’intermédiaire de ceux qui l’ont si bien servi au cours de leur vie terrestre. L’oraison (approuvée) que l’on récitait et qui est reproduite sur une petite image s’adresse à Dieu et non à la sainte. Mon curé reprend la parole de saint Pierre (Act. 4,9 après la guérison d’un infirme : “C’est par le nom de Jésus de Nazareth que cet homme a été guéri”. Donc pas de sorcellerie, pas de “truc magique”, mais un acte de foi dans l’unique Sauveur ». Il va plus loin mon curé : « Si nous recourons à la prière des saints, c’est que nous les croyons vivants. On ne s’adresse pas à un mort pour qu’il nous exauce. Un cadavre ne guérit jamais personne. Se tourner vers les saints, c’est croire qu’ils appartiennent pour toujours au Christ ressuscité, c’est croire que nous sommes appelés, nous aussi, à vivre toujours avec lui, non pas dans un vague sommeil inconscient, mais dans une vie nouvelle consciente, aimante, heureuse. Recourir à l’intercession du saint ou de la sainte, c’est donc d’abord, faire acte de foi dans la résurrection du Christ et un acte d’espérance en notre future résurrection.
Un tel langage, croyez-moi, ne passe pas par-dessus la tête des gens. J’en dis qu’ils sont subitement convertis : ce serait très beau. Mais sans rien démolir ; sans les avoir rudoyés, choqués, scandalisés, on les a remis sur la bonne voie, on les a fait réfléchir, on les a catéchisés. N’est-ce pas mieux ? »
Philippe Houël de Chaulieu
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